• Walter & Donald



    25 année terrienne, Mardi matin, 9h et des trottinettes, voilà, 
    on en est là.

    La dernière fois que je suis venu ici c'était y'a 2/3 ans, mais je prends toujours plaisir à me lire. Déjà car j'écris comme je parle, très mal du coup. Ensuite parce que j'aime me rappeler ce à quoi je pensais avant. J'ai l'impression de fouiller et creuser dans ma tête pour déterrer des vieux trucs.

    C'était un Dimanche, le 3 Septembre 2017. J'étais partie pour enchaîner quelques séries de vagues virtuelles et puis le CM de classic21 m'a stoppé net dans mon élan.

    Classic21, pour la pub, c'est une radio "rock" wallonne qui diffusent aussi dans une grande partie du Grand Est (puisque c'est comme ça que ça s'appelle maintenant). C'est une des seules radio que j'écoute quand j'ai pas envie de lancer un CD rayé à 7h le matin pour aller au taff. Entre quelques super émissions ils ont l'habitude de passer ce que j'aime.

    Sur leur page Facebook, une nouvelle news annonçant la mort de Walter Becker, l'immense Walter Becker. Aucune information concernant les circonstances, seulement le fait qu'il ai quitté notre monde à l'âge de 67 ans. 

    Pour ceux qui n'ont pas suivi l'aventure ou qui ont simplement du mal avec les noms, Walter était le co-fondateur de Steely Dan avec son ami Donald Fagen. Ils se sont rencontré vers le début des années 70 pour passer plus de 40 ans ensemble, entrecoupé de quelques pauses.

    Steely Dan représente pour moi et pour bon nombre d'audiophile une sorte de perfection musical, mais ça je l'avais déjà écrit ici. Il m'est difficile de trouver les mots, même après quelques jours... Seulement les souvenirs de ma jeunesse qui défilent.

    Le jour où j'ai regardé Fou d'Irene et que je me suis renseigné sur la BO du film (majoritairement composé de cover de SD), mon père est entré en furie dans ma chambre en me disant que pendant les balances de son groupe l'ingé-son avait passé un nouvel album de Steely Dan et qu'il fallait que je le lui trouve. L'album n'était pas fraîchement sorti (2000/2003) mais en effet, mon père avait lâché l'affaire depuis les années fin 70 et leur tube "FM" à l'occasion du film du même nom. Hasard ou pas, j'me suis tout procuré. Puis rapidement et avec l'accompagnement de quelques amis j'ai saigné leur discographie.

    J'ai bouffé une quantité extrême de leur son entre 15/16 ans et 20 ans, à peu prés. Alors comme DT précédemment évoqué, j'étais sans doute un des seuls crétins à écouter ça dès que j'en avais la possibilité. Ça a également énormément changé et influencé mon style de jeu a la gratte. Walter Becker, guitariste titulaire de SD, était devenu une référence pour moi, tant sur ses phrases que sur le son utilisé. 

    Quelques années plus tard, j'ai rencontré d'autres amis qui étaient intéressés pour se lancer dans une cover, pour le fun. Ainsi avec Max et Elina on a choisi le titre Josie (de leur meilleur album: AJA) et on s'est essayé à record quelques pistes chacun de notre côté pour mixer le tout. C'était désastreux mais à 16 ans ça reste une petite expérience et de super souvenirs.

    Je ne me souviens plus l'année exact mais vers 2007/2008, lors d'une journée à Paris à faire les magasins de gratte, j'étais tombé avec mon père sur une affiche de leur tournée en Europe. Une date à Paris en fin d'année pour laquelle je n'ai pas pu assisté par faute de moyen (+ de 100€ la place sans compter le trajet à 15/16 ans c'était pas jouable). 

    Depuis ces jeunes années et malgré le temps qui passe, j'ai toujours voué un culte à ces deux bêtes créatif que forme SD. C'était loin d'être un style que j'affectionnais à l'époque, je pense d’ailleurs que c'est eux qui m'ont introduit dans le "Jazz rock". Mais l'alchimie s'est quand même faite. Aujourd'hui quand on me demande ce que j'écoute j'ai toujours l'air con. Je réponds que je suis réceptif à tout style de musique, pouvant aller d'Opeth à Steely Dan... 

    Mais aujourd'hui encore, les pages se tournent et le plus important est de garder précieusement ce bouquin. Walter Becker est immortel, mais plus de ce monde. En attendant de le rejoindre, je lui dis "merci". 

    "I hear you are singing a song of the past
     I see no tears
    I know that you know it may be the last
        For many years"


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  • 4 FUN & MP




    Y'a quelque temps, à l'occasion d'un concert que j'ai fait le 3 Juillet derniers et pour le fun, j'ai rédigé un petit bout de texte en vue d'être un jour posté ici. Mais il m'a fallu 2 mois pour me motiver à publier ça -.-

    Allez go:

    Bon alors du coup en relisant les quelques mots entres les fautes de mon ancien poste, je n'ai pas besoin de rappeler pourquoi je déterre.

    Juillet 2017, oui oui. Déterrage de blog.

    J'ai eu la chance de voir Portnoy lundi soir, pour la tournée de ses 50 ans avec en première partie: son fils!

    Dans mes souvenirs la dernière fois que je l'ai vu c'était pour la tournée de Systematic Chaos en 2007 ou 2008 à Nancy avec Symphony x et leur album Paradise Lost (un des seuls auquel j'ai accroché d’ailleurs). Y'avais la tournée Nightmare d'A7 mais j'avais eu un pépin de dernière minute. Alors ouai ça date. Puis sereinement, j'ai relancé des albums de DT dans mes écouteurs au taff. Six degrees, I&W, Metropolis et bien évidemment Awake... pour certaines, ça faisait depuis ces années là que je ne les avais plus écoutées. 

    Ma période Dream Theater... y'avais un contexte et pas seulement le skill de Portnoy/Petrucci. J'ai découvert la musique progressive et "agressive" avec Metropolis 1. Et dans mes jeunes années, à l'époque des modems 512k, quand j'ai lancé la première vidéo live de metropolis j'étais sur les fesses. Propre et fidèle, leur version live était parfaite, je n'avais jamais vu de groupe reproduire aussi bien techniquement ce qu'ils ont fait en studio sur une scène. Après on connait la suite, des raviers de DT par centaine jusqu'à connaitre les moindres recoins de leur discographie. Des fois même, tellement j'en foutais partout, je débordais sur du Neal Morse, Transatlantic, Petrucci solo et surtout Liquid Tension. Y'avais rien au dessus.

    Et ça c'était quelques temps après la sortie de Train Of Thought, leur 6ème album avec Labrie, leur 7eme album vu que A Change of Seasons est un EP. Train of Thought est un très bon album, beaucoup plus metal que le progressif auquel DT m'avait conditionné. Pourtant c'était déjà la fin. Avant même d'avoir découvert cette perle dans le monde de la musique, DT avait déjà presque tout donné. Train of thought avait des reflets de metal prog populaire. Dream Theater, à l'époque pilier du metal progressif, avait inventé leur style, pissé un peu partout pour marquer leur terrain de jeu et c'est ce qui a signé leur fin. C'est pas Octavarium ou Systematic Chaos qui va me contredire. Il restait une dernière lueur d'espoir en 2009 avec Black Clouds and Silver Linings mais ça n'a pas pris. 2010 Portnoy raccroche sa casquette, je me souviens encore du poste que j'avais fait ici même. 25 ans de délire musical, tout le monde rêverai de cette putin de vie.

    Alors qu'est ce qu'il me reste ? 

    Pour me répéter, j'ai été surpris de voir Portnoy jouer des "The Mirror" "Home" et compagnie lors de son live lundi soir. Agréablement surpris car j'ai pu me rappeler tous ces riffs de malades, un mélange de souvenir et de "Mais putin ouiiiiii ça envoie". Avec le temps leur albums ont pris une autre tournure pour moi et si je devais faire un classement, mis a par I&W qui resterai en tête, tous les autres auraient bougés. Moins j'écoute DT et plus j’apprécie Awake par exemple. L'âge et la... maturité ? lol, me permettent d’apprécier Metropolis 2 dans son intégralité maintenant. J'ai envie de dire pareil pour Six degrees.

    De Dream Theater il me reste tout. Mais c'est l'énergie, la fougue et la folie de Portnoy qui a du me le rappeler ce lundi. C'est encore a lui de venir me rappeler qu'il a forgé, et non pas influencé, pendant 5/6 ans mon univers musical. Putin merde, ça fait plus de 10 ans, j'ai l'impression d'avoir pris un sale coup de vieux alors que eux, leur musique ne bouge pas. Si c'est ça grandir alors laissez moi profiter des quelques années qu'il me restent.

     

    Encore une fois, merci infiniment à Mike, John et tout le groupe. C'est ringard, on dit souvent que la musique touche profondément, qu'elle tisse des liens invisible avec notre âme. Aujourd'hui je me suis emmêlé les pattes dans ce qu'elle avais créée entre Dream Theater et moi, c'est pour moi l'illustration la plus forte que j'ai de la musique. La découverte d'univers lors de ses jeunes année forcément ça marque. 15 ans, 7h du matin dans le bus avant le lycée, The Glass Prison à fond dans les oreilles. Dream Theater.


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